Lors de nos séances de cours de pédagogie inversée, nous avons eu l’occasion de regarder la conférence de Ken Robinson : « L’école tue la créativité. »

Robinson est un expert anglais spécialiste de l’éducation et notamment reconnu pour ses interventions en faveur du développement de la créativité.

Après avoir regardé cette conférence, on change sa vision du système scolaire et de nouvelles idées nous viennent en tête pour notre (future) classe.

Mon article n’a pas pour but de résumer sa conférence. Il en serait difficile. Je vous conseille de la regarder sur Youtube.

Je vais vous faire partager ce que j’aimerais mettre en place dans ma future pratique professionnelle après avoir regardé cette conférence :

• Instaurer un climat de classe bienveillant, positif.

• Respecter le rythme des enfants. Plus concrètement, en utilisant des outils d’autonomie tel que le plan de travail. On pense également à privilégier l’utilisation de l’axe de l’autogestion.

• Développer la créativité en classe en réalisant plus d’activités artistiques. Mais la créativité ne se développe pas uniquement dans l’art, on peut également imaginer avec les enfants du degré supérieur la réalisation libre des devoirs, de synthèses, de cadeaux pour les fêtes des pères et fêtes des mères… Libre cours à notre imagination de nous, les enseignants (ou du moins futurs enseignants).

• Utiliser des défis qui nécessitent la mobilisation de nombreuses compétences. En bac 2, nous avons eu cours avec un instituteur qui nous proposait de tels défis. Par exemple, il propose un aquarium aux enfants et leur demande :

« A votre avis, que pourrions-nous faire avec cet aquarium ? ». Les enfants ont en général beaucoup d’idées fort intéressantes et l’instituteur les exploite par après.

• Utiliser la coopération, la collaboration au lieu du travail individuel. Il est tellement enrichissant que les enfants confrontent leurs idées et partagent de nouvelles choses.

On l’oublie souvent mais la collaboration leur sera très utile pour leur vie future. Alors pourquoi ne pas l’utiliser en classe ?

• Privilégier le travail en cycle. Et pourquoi ne pas travailler en mélangeant totalement les niveaux ? Travailler avec des groupes de lecture, de math, d’éveil… en faisant des groupes constitués d’enfants de P1, P2, P3…

Début octobre 2019, nous avons eu la chance d’assister à la conférence de Perrine Bigot.

Perrine Bigot est une orthopédagogue. Elle accompagne dans les troubles et les difficultés d’apprentissage. Elle forme également les professeurs lors de journées pédagogiques.

Lors de cette conférence nous avons été confrontés à beaucoup de nouvelles idées très intéressantes. Je vais vous en présenter quelques-unes qui m’ont marquées ou que je trouve importantes pour mon futur métier.

Pyramide de l’apprentissage

Pour que l’enfant apprenne, il est essentiel qu’il soit actif. Pour qu’il soit actif, il faut que son apprentissage fasse partie d’un des trois paliers du bas car c’est là qu’il apprendra le mieux

 Difficulté et trouble d’apprentissage, c’est pareil ?

Non, une difficulté d’apprentissage nous est arrivée à tous. Il suffit d’une autre explication, d’un déclic et hop c’est reparti.

Le trouble d’apprentissage est un dysfonctionnement du cerveau.

On parle d’enfant dys (= dysfonctionnement neurologique). Dans la tête de l’enfant, il y a une route barrée. Il faudra donc pour lui emprunter un autre chemin parfois plus long, ce qui va le fatiguer plus vite. Tandis que dans le cerveau de l’enfant sans trouble, la route est dégagée, sans déviation.

 Apprentissage par le corps c’est possible ?

Oui c’est évidemment possible et c’est recommandé. Malheureusement c’est ce qu’il manque dans notre structure scolaire.

Apprendre du vocabulaire, des éléments mathématiques et demander à l’enfant de mimer. S’il n’y arrive pas, c’est qu’il ne comprend pas.

 La main pour comprendre les difficultés d’un enfant dys

Automatisation : faire des choses s’en même plus s’en rendre compte (ex : conduire). Les enfants dys n’automatisent pas et donc utilisent beaucoup d’énergie.

Représentations : Lien entre vocabulaire et langage. Que se passe-t-il dans ma tête ? Comment j’ai procédé ? (= métacognition)

Sac à émotions : -> iceberg. Sommet de l’iceberg : comportement. En dessous les émotions.

Mémoire de travail :  Petits tiroirs dans le cerveau. C’est la mémoire à court terme. Il faut avoir un projet lorsque l’on entend l’information. Exemple : si on nous donne un numéro de téléphone sans nous dire qu’il faut le retenir, on ne fait pas l’effort.

Inhibition :  C’est le panneau STOP, il va nous permettre de gérer l’impulsivité du cerveau. Chez les enfants TDAH, cela ne fonctionne pas bien. Par exemple : l’enfant va répondre spontanément sans réfléchir ou sans écouter la fin des consignes.

 Conclusion suite à cette conférence

Cette conférence a été très intéressante et j’ai découvert beaucoup de pistes qui pourront me servir dans ma future pratique professionnelle.

Je vous conseille vivement de participer à une des conférences de Perrine Bigot qui sont absolument indispensables pour des enseignants !

Le 13 février 2020, c’est Sophie Leclere que nous avons eu la chance d’accueillir pour une conférence sur l’utilisation de l’Ipad en classe.

Qui est Sophie Leclere ?

Sophie Leclere est une éducatrice spécialisée. En 2012, elle a créé l’asbl Cœur à corps qui permet de soutenir les familles ayant des enfants en difficulté d’apprentissage. À l’aide d’assistants et de bénévoles, elle propose des séances d’écoute, d’informations, d’échanges sur les différents troubles dys, des formations Ipad…

Son asbl a différents objectifs :  faire connaitre les troubles dys et les difficultés associées à ces troubles au sein du corps enseignant et auprès des familles, aider les enfants à s’épanouir, transmettre des outils concrets aux parents et aux enseignants…

La conférence

Durant cette conférence, Sophie Leclere nous a fait découvrir les intérêts pédagogiques de l’Ipad pour les enfants ayant un trouble d’apprentissage.

Nous avions chacun une tablette et nous avons pu la manipuler et tester les outils et applications proposés. Parmi les différentes applications, nous avons appris comment utiliser Notability, une application servant de « classeur numérique » à l’enfant. Tout comme une farde normale, il peut y ranger ses notes, ses documents, les feuilles d’exercices (préalablement scannées via Prizmo)…

Nous avons également eu quelques informations concernant les dys :

-utiliser la police Verdana car c’est la police utilisé pratiquement partout (sur Facebook, sur Internet…).

-laisser le réglage « dictionnaire », qui permet de choisir la bonne orthographe du mot. Cela ne donne pas la réponse à l’enfant dyslexique par exemple mais ça lui permet de choisir le bon mot.

-créer un journal de classe numérique via Notablitity

-pour permettre d’accéder au manuel version numérique, l’enseignante peut commander les manuels via Numabib.be

-pour transformer une photo en document, il suffit d’utiliser le scanner OCD

-via Notbility, l’enfant crée donc son classeur ainsi que les intercalaires. Il est nécessaire de renommer les intercalaires avec un emoji ou une couleur pour qu’il puisse facilement visualiser le classeur.

Mon avis

Je connaissais l’asbl Cœur à corps ainsi que Sophie Leclere car un enfant de mon entourage avait été suivre avec sa maman la formation Ipad.

J’ai aimé cette conférence car en plus d’être intéressante, elle était concrète. Nous avons pu manipuler les outils, ce qui permet de mieux comprendre le fonctionnement. Pour ma part, je me suis fait une fiche manuscrite sur les étapes à suivre pour l’utilisation des applications.

Je connaissais les applications de nom mais je ne savais pas du tout comment les utiliser. Cette conférence ou plutôt formation m’a permis de les tester.