• J'aimerais vous présenter mon stage de première année en détails mais cela prendrait énormément de pages...

    J'ai donc décidé de reprendre des éléments qui m'ont marqué, les synthétiser et vous les présenter dans un PowerPoint. Je vous invite donc à consulter ce récapitulatif. Certains éléments ne sont pas développés ici mais seront développés dans d'autres articles.


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  • Durant mon stage en première année, une leçon s’est moins bien déroulée que les autres. Cette leçon est l’apprentissage du tableau à double entrée.

    Dans cet article, je vous présente la leçon comme elle a été faite avec les enfants et je vous présente par la suite les modifications apportées.

    La leçon

    Lors de cette leçon, ma pédagogue était là pour une visite de stage.

    1. Phase de mobilisation

    Pour motiver les enfants, j’étais partie d’une lettre que saint Nicolas avait laissé dans la classe la veille. Dans cette lettre, il demandait aux enfants de ranger les jouets dans une armoire car l’âne avait tout fait tomber…

    Par groupe, les enfants ont reçu une enveloppe contenant les jouets à ranger correctement afin que saint Nicolas les retrouve rapidement.

    Les problèmes rencontrés :

    • La situation n’était pas claire du tout, elle n’avait pas de sens pour les enfants. Si la situation mobilisatrice n’est pas compréhensible pour les élèves, la leçon ne peut être réussie.
    • Contrairement à ce que j’avais l’habitude de faire, je n’ai pas demandé à un élève de reformuler la situation. Les enfants se sont donc mis par groupes sans comprendre ce qui leur était demandé…
    • Je pense que le stress m’a vraiment fait perdre mes moyens car je n’avais jamais omis de faire reformuler le défi aux enfants.
    • Dans l’enveloppe, j’avais placé les jouets qui servent à « nommer les colonnes ». Les élèves étaient totalement perdus.

    2. Phase d’apprentissage

     

    Par groupe de 4, ils devaient ranger les jouets de manière à former un tableau à double entrée. Voyant qu’aucun groupe n’arrivait à le faire (rien n’avait de sens pour eux), j’ai distribué directement les indices.

    Un groupe a alors trouvé comment rangé les jouets. J’ai donc instantanément fait une mise en commun afin qu’ils expliquent leur solution aux autres groupes, coupant ainsi la recherche des autres élèves…

    Sur le moment, je me sentais sauvée car tous les enfants étaient au coin rassemblement et quelques élèves expliquaient la manière de le faire.

    J’ai par la suite « analysé » le tableau et j’ai introduit le nom « tableau à double entrée ».

    J’ai ensuite arrêté la leçon pour passer à une autre car les enfants décrochaient et cela est entièrement compréhensible.

     

    Les problèmes rencontrés :

    • Le grand problème rencontré est que je me suis servie du collectif oral pour leur faire comprendre la matière. Le collectif oral ne sert pas à faire découvrir, il sert à expliquer les consignes ou à faire une mise en commun.
    • Avoir mis les enfants en recherche alors qu’ils n’avaient pas compris.
    • Le climat de classe n’était plus propice à travailler.
    • Les enfants décrochaient car la mise en commun devenait trop longue.

     

    Conclusion

    J’ai vraiment été insatisfaite et déçue de moi-même. Pendant plus d’une semaine, j’avais réussi toutes mes leçons, je m’étais sentie bien en classe, à ma place et surtout confiante. Avec cette leçon, je voulais montrer à ma pédagogue mon aisance pour enseigner à des élèves de première année. Ce fut raté.

    Je me suis beaucoup remise en question et avec mon maitre de stage, nous avons recommencé la leçon pour ne pas rester sur un échec. Je remercie vraiment cette institutrice car elle m’a permise de refaire la leçon du tableau à double entrée avec elle.

     

    Résumé de la leçon modifiée

    Cette version a donc été réalisée en collaboration avec mon maitre de stage.

    1.Phase de mobilisation

    Je suis repartie de ce que les enfants avaient retenu et compris de la leçon de la veille.

    J’ai ensuite reformulé la problématique avec justesse et en utilisant des consignes plus claires. Dans les enveloppes, j’avais placé uniquement les jouets de saint Nicolas.

     

    2.Phase d’apprentissage

    Les enfants ont chacun reçu une enveloppe. Ils étaient en recherche individuelle. Le climat de classe était beaucoup plus propice à travailler. J’ai également beaucoup insisté sur comment bien gérer l’organisation de son bureau.

    Nous avons ensuite fait une mise en commun où tous les enfants ont pu participer. Ensemble, nous avons créé le tableau à double entrée. Les enfants ont verbalisé le fonctionnement, la manière de ranger…

     

    3. Phase d’exercisation

    Plus tard, nous avons joué avec le tableau double entrée grâce à un bingo.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Conclusion

    Les élèves ont compris le sens de l’activité. Par la suite, ils se sont entrainés grâce à des exercices ludiques variés notamment en autogestion.

    La situation problème de base n’était pas très bien choisie. Je l’ai tout de même gardée pour la refaire ma leçon mais une situation idéale aurait plutôt été :

    Saint Nicolas a trois modèles de jouets : un ballon, une poupée et un vélo. Il possède trois couleurs : bleu, rouge et vert. Combien de jouets différents saint Nicolas pourra-t-il créer ?

     

     

    Le tableau à double entrée en stage de remédiation

    Pour le stage de soutien scolaire, j’ai revu cette matière avec l’enfant mais en partant du problème ci-dessus (avec la poule de Pâques cette fois) et l’enfant a tout de suite compris la situation mobilisatrice.

    La conclusion finale que je tire de cette leçon flop est qu’il faut toujours se remettre en question et qu’il ne faut en aucun cas baisser les bras. Une leçon ratée, cela arrive à beaucoup d’enseignants !

    Pour enseigner le tableau à double entrée, je suis désormais rodée !


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  • Durant les 3 semaines de stage, il nous était demandé de travailler la métacognition avec les enfants.

    En quelques mots, la métacognition est lorsqu’on réfléchit sur sa façon d’apprendre, d’agir, on s’auto-évalue… En d’autres termes, c’est descendre de son vélo pour se regarder pédaler et pour par la suite mieux pédaler.

    Avec les élèves de première année, j’ai créé une banque de stratégies en savoir lire

    et savoir calculer.

    Pour ce faire, je suis partie d’une histoire et d’une mascotte, Drago. Voici l’histoire racontée aux enfants :

    « Oh mais oui, j’ai oublié de vous présenter Drago. Je vous présente Drago. Ce petit dinosaure, je l’ai retrouvé dans mon grenier, tout triste et perdu. Savez-vous pourquoi il était triste ? (Hypothèses des es).

    Il ne sait rien car personne ne veut lui apprendre parce qu’il fait peur à tout le monde. Il ne sait malheureusement ni calculer et ni lire…

    Pauvre Drago, pourtant il aimerait tellement apprendre comme les enfants !                                                       Avez-vous peur de Drago ? Chouette, alors croyez-vous que vous allez pouvoir l’aider ?  Vu qu’il ne sait pas encore grand-chose, on ne va pas tout lui apprendre d'un coup. Pour l’aider, parfois, dans la journée, on va s'arrêter pour lui expliquer ce qu'on vient de faire, ce que l’on vient d'apprendre et comment on a fait pour apprendre Dino compte sur vous, à la fin de mon stage, il veut savoir comment vous apprenez pour apprendre à son tour ! »

    Cela a été magique ! Les enfants étaient captivés par cette histoire que je mettais en scène. Ils voulaient vraiment apprendre à Drago. Drago surveillait la classe et les enfants savaient très bien que Drago n’aimait pas le bruit. La mascotte m’a donc permis de réguler le bruit en classe.

     

    Lors des différentes activités, je stoppais les enfants afin de réfléchir sur leur stratégie. Au fur et à mesure, nous avons créés des panneaux remplis de stratégies d’apprentissage.

     

    J’ai remarqué que les enfants avaient beaucoup de mal à verbaliser leur processus d’apprentissage, ce qui est compréhensif car ce n’est pas assez travaillé à l’école. Je n’ai pas eu autant de stratégies que je l’imaginais mais je suis tout de même satisfaite de ce qu’ils ont pu verbaliser.

    De nouveau, le temps limité ne permet pas de travailler cette compétence transversale de manière approfondie. Cependant, les enfants tout comme moi, nous avons eu une approche de la métacognition et je compte bien l’utiliser dans ma pratique professionnelle.

     

    Les panneaux en cours de construction

    Télécharger « banques-de-stratégies étiquette pour es.pptx »


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  • L’apprentissage de la lecture

    Il existe plusieurs façons pour enseigner la lecture aux enfants :

    -la méthode globale ou analytique,

    -la méthode syllabique ou synthétique,

    -la méthode gestuelle,

    -la méthode des Alphas

    -…

    En général, les enseignants combinent plusieurs méthodes afin de convenir à tous les élèves.

    Qu’est-ce que la méthodologie du bain de lecture ?

    Le bain de lecture est une approche globale pour apprendre à lire. Le texte, simplifié, est issu d’un album où l’on rencontre une structure répétitive. L’enseignant crée un « dictionnaire », c’est-à-dire un référentiel mots-images où l’on retrouve les termes les plus importants de l’histoire.  Les élèves seront d’abord amenés à maitriser le dictionnaire. Une fois les mots maitrisés, l’enseignant commence la lecture avec les enfants.

    Les objectifs du bain de lecture sont multiples :

    -donner le plaisir de lire à l’enfant,

    -produire du sens à la lecture,

    -utiliser des stratégies de lecture (métacognition).

     

    Mon expérience

    Durant mon stage en première année, j’ai été amené à faire lire les enfants grâce à la méthodologie du bain de lecture. Je vous présente les étapes de ma leçon ainsi qu’une brève analyse réflexive.

    L’album choisi est « Les trois loups » de Alex Cousseau et Phillipe-Henri Turin. Le texte a bien évidemment été simplifié. Vous le retrouverez en document PDF en bas de cet article.

     

    Les grandes étapes de la leçon.  

    1. Motiver les élèves

    En montrant la couverture de l’album, les enfants ont anticipé l’histoire. Ils étaient impatients de la découvrir.

     

    2. L’apprentissage du dictionnaire

    Pour ce faire, j’ai pris les mots les plus fréquents (bateau, loup, ciel, idée, nager…). J’avais donc affiché les mots et les images au tableau. Les enfants devaient associer le mot à son image. Certains mots étaient plus faciles que d’autres (loup, idée…). Les enfants se basaient sur des lettres connues, la longueur du mot…

    Pendant environ 6 plages, j’ai travaillé à la révision du dictionnaire dans le but de mémoriser les mots pour pouvoir ensuite lire l’histoire. Évidemment pas toujours de la même façon : sous forme de jeux, en individuel écrit, au tableau, en bougeant, avec des cartes à tâches, des cartes à pinces…

    Après ces 6 plages, les enfants maitrisaient tous, tous les mots de vocabulaire.

    3. Lecture de l’histoire

    J’avais réécrit l’histoire adaptée sur des panneaux. Chaque paragraphe (maximum 4 lignes) avait son panneau.

    La première chose à faire était de repérer les mots du dictionnaire présents sur la page. Les autres mots étaient découverts grâce à des lettres repérées par les enfants. Afin que les enfants retiennent les mots, je dessinais en dessous du terme.

    Chaque fois, nous reprenions la lecture des pages apprises la veille. Pour rendre la lecture plus ludique, je demandais aux enfants de lire doucement, uniquement les filles, tous ensemble, en cachant des mots, en rythme…

     

    4.Création d’un carnet de lecture et écriture de la fin de l’histoire

    Une fois la lecture terminée, les enfants ont reconstitué le carnet de lecture et ont recollé les illustrations sur la page correspondante.

    Par la suite, ils ont pu écrire la fin de l’histoire grâce à une dictée à l’adulte.

     

    5.Jeux sur l’histoire

    Il était initialement prévu, une fois l’histoire maitrisée, de faire des exercices en individuel. Reconstruire l’histoire, la remettre dans l’ordre… Je n’ai pas eu le temps de le faire sur les trois semaines de stage.

     

    Analyse réflexive

    Je suis très satisfaite du résultat. Les enfants étaient ravis de lire une histoire, presque seuls et étaient motivés pour lire la suite. Lors de mon dernier jour de stage, ils lisaient sans problème.

    Le texte était tout de même assez poussé et assez long pour des débuts de première mais je ne le regrette finalement pas. Trois semaines, c’est un peu court pour découvrir et exploiter un texte de bain de lecture.

    L’idéal aurait été de couper la classe en deux afin d’avoir des plus petits groupes pour travailler. Je n’ai pu le faire car la classe étant vraiment trop petite, les enfants en autogestion n’auraient pas su se concentrer.

    Conclusion

    J’ai adoré enseigner cette méthodologie. Plus tard, si je travaille avec une classe de première année, je compte bien utiliser cette méthode en plus d’une autre (Alpha, syllabique ou gestuelle).

    Pour consulter cette leçon en détail:

    Télécharger Illustration + texte TN.pdf »

    Télécharger Dictionnaire bdl version TN.pdf »

    Télécharger « Leçon bain de lecture.pdf »

     


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  • Qu’est-ce que l’Outdoor Education ?

    Appelé également la classe du dehors, l’Outdoor Education est une pédagogie qui permet aux enfants d’apprendre en dehors de la classe. Il est possible de l’appliquer dans n’importe quelle discipline : français, mathématiques, éveil, art plastique, EPC…

    Lors de mon stage en première année, j’ai été amenée à faire une balade mathématique. J’avais déjà réalisé une promenade-découverte d’un village lors de mon stage en cinquième primaire mais cela touchait principalement le domaine de l’éveil (historique-scientifique et géographique). Une balade mathématique me semblait impossible, surtout avec des petits de première.

    Revenons ensemble sur cette expérience

    L’objectif de cette balade était de distinguer les quatre grands domaines mathématiques (grandeurs, nombres, solides et figures et traitement de données) à travers les découvertes faites à l’extérieur.

    Afin de mieux comprendre le déroulement de ma leçon, je vous présente les différentes étapes réalisées :

    1. Représentation des enfants

    Dans le but de faire émerger les idées des enfants, je leur ai posé la question suivante : « Où pouvait-on trouver des mathématiques dans la vie de tous les jours ? » Les enfants ont pu dessiner leurs idées et nous avons ensuite discuté.

    Lors de cette étape, j’ai donné pas mal d’indices aux enfants car pour certains, les maths ne se trouvent qu’à l’école…

    2. Dehors

    Ils étaient répartis par groupe dans lequel chacun avait un rôle (photographe, ramasseur…)

    Nous nous sommes ensuite rendus à l’extérieur (à environ 100 mètres de l’école, sur la place du village). Les enfants avaient de bonnes idées mais souvent les mêmes. Avec mon maitre de stage, nous leur donnions des indices. Les enfants prenaient des photos quand ils pensaient que ça pouvait rentrer dans un domaine mathématique.

    Mon maitre de stage avait également pris des photos pour les rajouter à celles des enfants.

     Voilà quelques photos :


     

     

    3. De retour en classe

    Chaque groupe a expliqué son sachet de trouvailles et le lien avec les mathématiques.

    Voici les idées des enfants sur la feuille d’arbre :

    -On peut la mesurer.

    -On peut compter ses lignes.

    -On peut regarder sa former.

    -On peut la peser.

    -On peut comparer son poids avec un caillou.

    -…

     

    4. Recherche d’un classement

    Le lendemain de la balade, j’avais placé toutes les photos au tableau. Les enfants ont cherché plusieurs classements. Après quelques minutes, je leur ai donné un indice : les logos présents sur les intercalaires mathématiques. Grâce à ceux-ci, les élèves ont classé les photos et découvertes en 3 groupes : nombres, grandeurs et solides et figures (mon maitre de stage m’avait demandé de laisser tomber le traitement de données le jugeant trop compliqué pour eux).

    Les enfants ont ensuite, par groupe, créé un panneau récapitulatif reprenant les 3 grands domaines.

     

     

     

    Retour sur ma leçon

    Lors de cette leçon, j’ai donné beaucoup d’indices aux élèves car sans ceux-ci, la réussite de la leçon n’aurait pas été possible. Je pense que cette leçon s’est faite trop tôt dans l’année. Les enfants étant trop petits pour avoir beaucoup de représentations, il a fallu les aiguiller. Les dessins des élèves n'étant pas assez clairs et précis, nous les avons observés mais pas utilisés lors de la création de panneau.

    Cette leçon a tout de même été une expérience très positive. Les enfants ont compris les 3 domaines mathématiques. Ils m’ont donné beaucoup d’exemples, ce qui a prouvé leur compréhension.

    J’avais initialement prévu de refaire une sortie avec les enfants de première pour découvrir le nombre 6. Mais suite à différents bouleversements d’horaire, je n’ai pu le faire.

    L’Outdoor m’a vraiment plu. Je serais partante de l’utiliser dans ma future pratique professionnelle pour d’autres leçons (vocabulaire spatial, addition, masses…). La classe du dehors serait également très riche avec des enfants de cinquième et sixième année (notion de périmètre et d’aire, les fractions…)

     

    Je vous place la leçon détaillée réalisée avec mon groupe à la Haute Ecole ainsi que la charte créée.

    Télécharger « Préparation-pour-loutdoor.pdf »

    Télécharger « Charte de l'outdoor 1.pdf »


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