•  1. Deux situations déontologiquement embarrassantes 

    Situation 1

    Durant un stage, j’ai été face à une situation assez interpellante. L’institutrice ignorait un enfant, elle n’y prêtait pas attention. L’enfant était assis au fond de la classe. Si l’enfant lui demandait quelque chose, elle s’énervait sur lui. Elle faisait également des remarques à la classe à son propos.

    Elle m’a parlé de cet enfant en critiquant les parents qui avaient demandé à la voir plusieurs fois pour son attitude, qu’ils arrivaient sans cesse en retard, les retards dans les paiements… Plusieurs fois, lorsqu’elle me parlait, j’ai compris qu’elle ne supportait pas les parents de l’enfant.

     Réaction adéquate

    Je pense qu’elle ne prêtait pas attention à l’enfant suite aux différents accros eu avec les parents. Une institutrice n’a pas le droit de faire payer à l’enfant les maladresses des parents. Elle n’a pas non plus à juger les parents car elle ne sait pas ce qui se passe chez eux. Expliquer ce genre de choses à une stagiaire est très déplacé également.

    La réaction adéquate à avoir dans une telle situation est de parler avec les parents sans juger, sans les accuser de quoi que ce soit afin de comprendre les raisons des retards… et surtout ne pas mêler l’enfant dans la situation.

     Situation 2

    Cette situation m’a été raconté par un professeur de mon entourage. Ce professeur travaille dans une école hôtelière où les repas des professeurs sont servis par les élèves. Lors d’un temps de midi, un professeur a ouvertement parlé à un autre professeur de certains élèves en les critiquant, en révélant des renseignements confidentiels sur leur situation familiale, en les discriminant… et ce, en plein restaurant donc à l’écoute d’autres professeurs et même des élèves.

     Réaction adéquate

    Il n’est déjà pas normal de parler de telle manière de ses élèves à un collègue mais encore moins lorsque ceux-ci sont à proximité. Chaque élève mérite le respect de, et ce malgré ses différences. Le professeur ne peut pas se permettre de révéler des informations personnelles. Il doit respecter le droit de réserve.

    La réaction à avoir lorsqu’un professeur commence à parler de ses élèves de manière négative est de partir, de ne pas rester avec lui ou de le recadrer.

     

     

     2. Article de presse touchant à la déontologie en milieu scolaire

    Article de presse

    Une école primaire flamande condamnée pour avoir écarté un enfant handicapé[1]

    Agence Belga, publié le 13 novembre 2018 à 06h30    

    La justice a fait droit la semaine dernière à une plainte déposée par les parents d'un enfant handicapé écarté de son école primaire de l'enseignement général, malgré la législation flamande sur l'enseignement inclusif.

    Trisomique, Maxim avait intégré son école en province d'Anvers dès la maternelle, mais s'en est vu exclu en 2e primaire, aucun professeur ne voulant l'accueillir dans sa classe, la direction rejetant ses demandes d'aménagements raisonnables, pourtant prévus dans la législation flamande. Les parents avaient alors été priés de se tourner vers l'enseignement spécialisé pour accueillir leur fils. Soutenus par Unia, ceux-ci s'étaient tournés vers la justice. Celle-ci vient de faire droit à leur plainte. Selon un jugement rendu la semaine dernière, l'école n'a pas démontré en quoi les aménagements demandés par les parents de Maxim étaient déraisonnables, ni cherché quels aménagements pourraient être mis en place pour lui. Celle-ci s'est de la sorte trop focalisée sur les problèmes rencontrés par les parents, et pas suffisamment sur l'intérêt et les droits de l'élève. "Ce jugement est sans précédent", se félicite Patrick Charlier, directeur d'Unia. "C'est la première fois qu'un juge dit clairement qu'une école ne peut pas décider unilatéralement de refuser un élève en situation de handicap." "Ce rappel est important, car ce genre de situation est encore rencontré régulièrement aujourd'hui. Selon une étude, les parents d'enfants en situation de handicap doivent contacter cinq écoles en moyenne avant d'en trouver une qui accepte d'inscrire leur enfant. Certains parents contactent jusqu'à 19 écoles", selon Patrick Charlier. (Belga)

     

    Lien avec la déontologie

    Nous pouvons dire que cet article touche à la déontologie, qui est l’ensemble des règles et devoirs régissant une profession dont les valeurs sous-jacentes sont le respect, l’équité et la liberté.

    Dans le décret « Missions », on retrouve 4 objectifs. Un objectif qui n’est, dans cet article, pas respecté est le fait d’assurer des chances égales d’émancipation sociale.

    On peut également faire le lien avec la Convention des Droits de l’enfant. Reprenons l’article 23 :

    « Les enfants souffrant d’un handicap ont le droit à un enseignement et à des soins spécialisés, et au respect de tous les droits de la Convention, dans le but de pouvoir mener une vie décente. »

    Cet article n’est pas respecté dans le cas du petit Maxim. L’école ne lui donne pas droit à l’enseignement comme il devrait normalement le faire.

    Dans le Serment de Socrate :

    « Je m’engage à mettre toutes les forces et toute ma compétence au service de l’éducation de chacun des élèves qui me sera confié. »

    Les enseignants de cette école ne respectent par le Serment de Socrate. Il devrait normalement mettre toutes les forces au service de CHAQUE enfant. Visiblement, ils ne le font pas pour cet enfant.

     

    Ils ne respectent pas non plus la circulaire sur les aménagements raisonnables adoptée le 7 décembre 2017.

     

    Droits/devoirs bafoués

    Plusieurs droits sont ici bafoués.

    • Envers l’enfant :
    • Respecter les droits fondamentaux de l’enfant.
    • Ne pas discriminer, respecter les différences ici les capacités physiques et mentales.
    • Corriger les inégalités des chances.
    • Respect de l’élève dans ce qu’il a de singulier (accepter l’élève tel qu’il est).
    • Envers l’institution :
    • Obéir aux lois et aux règlements.
    • Se conformer aux décrets « Missions », organisation, Socles de Compétences et circulaires.

     

    Mon avis

    Un enfant trisomique a des capacités et à l’heure où l’on prône l’inclusion scolaire, il est totalement impensable de mettre un enfant de côté à cause de son handicap. Ici, nous sommes dans un cas qui dépasse même la déontologie, les droits de l’enfant sont bafoués.

    De plus, une école ne peut refuser de mettre des aménagements raisonnables en place sans même chercher les aménagements qui conviendraient à l’enfant.

    Dans cette histoire, ce n’est pas seulement un professeur qui va à l’encontre de la déontologie mais c’est toute une école.

    Si un enseignant fait des discriminations à cause de différences de capacités mentales ou physiques, je pense qu’il n’est pas digne de l’être car s’il est capable de discriminer un enfant pour son handicap alors il sera capable de discriminer n’importe quel enfant de par sa culture, son ethnie…

    La direction n’a pas à soutenir un instituteur qui classe les élèves selon leur couleur, leur religion, leur handicap… Elle doit respecter la loi et la faire respecter au sein de son établissement.

     

    Télécharger « Travail déontologie.docx »

     

    [1] Source Internet (page consultée le 25 avril 2020) :  https://www.rtl.be/info/belgique/faits-divers/une-ecole-primaire-flamande-condamnee-pour-avoir-ecarte-un-enfant-handicape-1076820.aspx

     


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